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Licence de Gilead sur les médicaments VHC sofosbuvir et ledipasvir : un marché de dupes !
Mythes et Réalités
Le 14 septembre 2014, Gilead a annoncé avoir signé un accord de licence volontaire avec sept fabricants de médicaments indiens. L’accord permettra à ces entreprises de produire et de vendre des versions génériques d’antiviraux à action directe (AAD) de Gilead contre le virus de l’hépatite C (VHC), le sofosbuvir (Sovaldi ©) et le ledipasvir, dans 91 pays. Mais la licence de Gilead exclut les pays où vivent pourtant 73 millions de personnes infectées par le VHC, les empêchant d’accéder à un traitement générique plus abordable. Ainsi, l’accord de licence de Gilead laisse de côté 46% des personnes dans le monde qui ont besoin d’un traitement VHC.
On estime à 185 millions le nombre de personnes infectées par le VHC dans le monde. Chaque année, près de 500 000 d’entre elles meurent de complications liées au VHC, comme le cancer du foie et l’insuffisance hépatique. Mais l’hépatite C peut être guérie, ce qui réduit considérablement le risque de maladies liées au foie et de décès. Dans les essais cliniques sur le sofosbuvir et le ledipasvir, la combinaison des deux médicaments a montré des taux élevés de guérison, amélioré l’innocuité et la tolérabilité en comparaison du précédant standard de prise en charge.
Gilead n’a de cesse de clamer que leur priorité est de « faciliter l’accès à ses médicaments pour les personnes susceptibles d’en bénéficier, quel que soit l’endroit où ils vivent ou quel que soit leurs moyens économiques," mais leur licence VHC crée en fait une barrière à l’accès universel en excluant de nombreux pays à revenu intermédiaire (PRI) et les pays à revenu élevé (PRE), en contrôlant la concurrence par les génériques et en segmentant les marchés. Même dans les pays où un générique de sofosbuvir peut être vendu, si Gilead n’enregistre pas son médicament et n’obtient pas l’approbation réglementaire pour ce marché, le médicament ne peut pas être rendu disponible dans le pays. Par conséquent, la licence ne garantit pas l’accès aux médicaments, même dans les pays inclus dans le champ d’application géographique de la licence.
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