Vers l’élimination de l’hépatite C : des tests plus simples et des génériques abordables
Rapport de la réunion sur les médicaments génériques et les tests diagnostiques du Groupe consultatif communautaire international sur l’hépatite C. 18-20 juillet 2017, Bangkok, Thailande
En juillet 2017, 37 militants issus de 17 pays - dont 14 à revenu faible (PRF) et intermédiaire (PRI) - ont rencontré les représentants de trois sociétés de médicaments génériques et trois sociétés de diagnostic. Cette réunion du Groupe consultatif communautaire international sur l’hépatite C (CAB) a représenté l’occasion pour les militants de présenter leurs demandes et obtenir des informations stratégiques de la part des sociétés sur l’accès problématique dans les PRF et PRI, particulièrement concernant les politiques de tarification, d’enregistrement et d’approvisionnement.
Ce rapport synthétise les avancées relatives au traitement contre le virus de l’hépatite C (VHC) et souligne les différentes barrières (comme par exemple le financement, la sensibilisation, le caractère inabordable et complexe des diagnostics, la prestation centralisée de services et la stigmatisation) qui font obstacle à l’accroissement de l’accès à la prévention et aux soins. Par ailleurs, ce rapport fait état des messages-clés à retenir des échanges entre le CAB et les différentes compagnies.
Vous trouverez le rapport en format pdf ci-dessous
Qu’est ce que le Groupe consultatif communautaire (CAB) ?
Le groupe international consultatif communautaire (CAB) sur l’hépatite C (VHC) est né d’un mouvement international d’activistes de la lutte contre le sida. Les objectifs de cette rencontre étaient triples :
– fournir un forum aux principaux activistes pour s’informer sur les développements des traitements du VHC et les barrières à leur accès ;
– trouver des stratégies communes ;
– dialoguer avec des compagnies pharmaceutiques à propos de leurs plans pour les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire (PFR et PRI).
Le CAB VHC inclut une large variété d’activistes, comprenant des personnes vivant avec le VHC, des personnes usagères de drogues par voie intraveineuse, des personnes vivant avec le VIH/sida, des représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) et des réseaux de plaidoyer régionaux et internationaux, des médecins et des chercheurs.
Le CAB joue depuis longtemps un rôle important en faveur de l’élargissement de l’accès aux médicaments et dans la formulation de demandes pour des réponses améliorées aux problèmes de santé publique. Les rencontres du CAB à différentes échelles -nationales, régionales et internationales - ont joué un rôle clé dans le partage d’information et la formulation de demandes en matière d’accès au traitement auprès des laboratoires et des représentants scientifiques et gouvernementaux.
Le mouvement du CAB VHC est sous-tendu par les principes des humains humains. Au delà du droit à la santé et les implications qui en découlent pour l’accès universel aux médicaments, l’accent mis sur les droits humains vise à démontrer que les droits universels s’appliquent de façon égale à des populations clés, dont bon nombre subissent des discriminations et se voient refuser l’accès aux services de santé. A cet effet, CAB reconnait que les communautés les plus touchées - notamment les personne qui s’injectent des drogues ou en utilisent - jouent un rôle crucial dans le promotion et la mobilisation nécessaires à l’amélioration des politiques nationales et internationales. Depuis 2014, trois différentes éditions du CAB VHC ont été réalisées afin de fournir un espace aux militants des PRF et PRI pour discuter des problématiques les plus urgentes concernant l’accès au traitement contre le VHC.